Christophe Colomb (en italien, Cristoforo Colombo) (né entre le 25 août et le31 octobre 1451 à Gênes, dans la République de Gênes et mort le 20 mai 1506 àValladolid, Espagne) est un navigateur italien de la fin du xve et du début du xvie siècle, au service des rois catholiques espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.
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Il effectue en tout quatre voyages en tant que navigateur pour le compte des souverains espagnols, qui le nomment avant son premier départ amiral, vice-roi des Indes et gouverneur général des territoires qu'il découvrirait. La découverte de l'espace caraïbemarque le début de la colonisation de l'Amérique par les Européens et fait de Colomb un acteur majeur des grandes découvertes des xve siècle et xvie siècle. Son premier voyage est considéré comme la rupture majeure entre le Moyen Âge et les temps modernes4 dans l'historiographie de la civilisation occidentale.
Même si des fouilles archéologiques conduites en 1960 dans la province actuelle deTerre-Neuve-et-Labrador, au lieu-dit de L'Anse aux Meadows, ont établi que les Vikingsavaient brièvement installé une colonie en Amérique du Nord, à la pointe septentrionale de l'île de Terre-Neuve vers l'an mil, Colomb est aujourd'hui universellement reconnu comme le premier Européen qui a « découvert l'Amérique », où il accoste pour la première fois dans la
nuit du 11 au 12 octobre 1492. Il meurt en relative disgrâce, ses prérogatives sur les terres découvertes étant contestées, toujours persuadé d'avoir atteint les Indes, le but originel de son expédition.
Les historiens dressent le portrait d'un marin hors pair, « un des meilleurs navigateurs de tous les temps », ou même « le plus grand marin de tous les temps », mais « piètre politicien ». Il apparaît « comme un homme de grande foi, profondément attaché à ses convictions, pénétré de religiosité, acharné à défendre et à exalter le christianisme partout ».
Histoire colombine : éléments historiographiques
De la propre main de Colomb n'ont été identifiés et recensés que peu de documents : des lettres, des quittances, des annotations dans des ouvrages de sa bibliothèque et des signatures. Tous les autres textes, dont le journal du premier voyage, ne sont que des copies dont le texte n'est pas sûr. Ces différents textes et documents ont tous été traduits en français.
La connaissance du Colomb homme de savoir et de cabinet s'appuie aussi sur quatre livres qui lui ont appartenu et qui ont été conservés. Ces livres ne recèlent pas moins de 2 000 annotations portées en marge.
Pierre Martyr d'Anghiera, humaniste de l'Italie du nord, a livré dans son Orbo Novo dès 1494 le premier témoignage de la découverte
Le voyage inaugural de Colomb est celui qui est le mieux connu des historiens. Comme l'écrit Jacques Heers : « Pour nous en tenir au temps de Colomb, de tous les voyages maritimes du temps (...) aucun ne peut être connu (...) avec tant de minutie et de sérieux. »29 Deux documents écrits permettent de suivre les navires de l'explorateur : le Journal, dans la version donnée par Bartolomé de Las Casas, et la lettre à Santangel, écrite le 14 février 1493 sur la route du retour, sorte de bilan de son expédition adressée en Espagne. Par ailleurs, à compter de 1938, l'amiral américain Samuel Eliot Morison a entrepris de refaire le périple du Génois et a pu, en ce qui concerne le premier voyage, « pointer sur la carte la position des navires chaque soir »30,31.
Le 3 août 1492, Colomb est au départ à Palos de la Frontera (Huelva) avec 3 navires — 2 caravelles, la Pinta et la Niña, et une nef, la Santa Maria (qui ne prendra ce nom que lors des voyages ultérieurs de Colomb32) — et pas plus de 90 membres d'équipage33.
Une première escale a lieu aux îles Canaries, à Las Palmas de Gran Canaria du 9 août au 6 septembre, (la route du sud a été choisie pour éviter les croisières portugaises au large des Açores). Là, Colomb et ses hommes approvisionnent en bois, en eau et en vivres. Les marins profitent de l'escale pour réparer les navires. Puis, portés par les vents d'est, ils reprennent la mer direction plein ouest : Colomb conserve la latitude des îles Canaries, qu'il croit être celle du Japon.
Christophe Colomb en son temps
Colonisation, évangélisation et esclavage
Colomb est à l'origine du principe juridique de l’encomienda puis du repartimiento qui devaient se généraliser dans toute la Nouvelle-Espagne. Afin de satisfaire aux exigences royales de rentabilité de son expédition, Colomb mit au point, « sans disposer d'un cadre juridique véritablement préétabli », un système qui devait permettre de substituer au versement du tribut imposé aux Indiens, dont le versement était aléatoire, une exploitation directe des populations indigènes et des ressources locales67. Denis Crouzet précise que, si les « violences internes à la communauté des colons » s'en trouvèrent apaisées, les Indiens quant à eux furent plus directement exposés aux mauvais traitements et cela fut sans nul doute un « facteur d'aggravation du collapsus démographique » observé dans l'île68.
De l'or, des épices et des perles
L'entreprise maritime de Colomb est avant tout une affaire commerciale et en la matière les découvertes de l'Amiral et de ceux qui l'accompagnaient ont déçu les espoirs placés en elles. Que ce soit en matière d'épices ou d'or, les bénéfices rapides et importants n'ont pas été au rendez-vous des îles abordées, au moins du vivant de Colomb.
Les historiens de Colomb, en particulier au xixe siècle, ont souvent tenté d'expliquer le succès de son entreprise maritime par l'emploi de techniques nouvelles en matière de navigation, évoquant entre autres la boussole, le gouvernail d'étambot et la caravelle69. Si Colomb a choisi la caravelle comme navire – type de navire déjà utilisé par les Portugais depuis le début du xve siècle dans leurs explorations de la côté africaine – c'est en raison de son coût d'armement relativement faible et de son faible tirant d'eau qui permet d'approcher des côtes sans risquer d'échouer70.
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